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Santé, prospérité et valeur
UNE QUESTION CULTUREL
Health, Wealth, Worth
Dans le monde des affaires, les marques sont importantes. Les consommateurs s’intéressent à vos produits ou à vos services en raison de leur réputation. Le public se fait une idée de ce qu’une entreprise représente, ce qui peut contribuer à son achalandage et à ses investissements. De même, les entreprises acquièrent une réputation à titre d’employeur, selon la proposition de valeur qui leur sert à recruter et à fidéliser des employés qualifiés.
Chaque milieu de travail a une atmosphère qui lui est propre. Ce qu’on pourrait appeler la culture de l’entreprise. C’est de cette culture qu’ils témoignent lorsque les employés partagent avec leurs collègues ou avec leurs réseaux ce qu’ils pensent – en bien ou en mal – de leur milieu de travail.
Pour réussir, une entreprise doit se doter des bons plans stratégiques, de marketing et financiers. La culture joue un rôle clé. À Chicago, le projet « Return on Value (ROV) » de l’université Benedictine se penche sur les liens entre la culture et les bénéfices dans les petites et les moyennes entreprises. Sans surprise, ce projet d’une durée de trois ans et lancé en 2012 a révélé non seulement que les sociétés exceptionnelles parviennent à recruter et à conserver les travailleurs les plus doués, mais aussi qu’elles accordent la priorité à leurs ressources humaines pour alimenter leur croissance.
Les sociétés définissent souvent de nombreuses valeurs à la base de leur culture, qu’il s’agisse du respect et de la responsabilité, du travail d’équipe et de la confiance, ou encore du service et de la durabilité. Le projet ROV en a recensé des dizaines de plus. C’est très inspirant, mais que doit-on en conclure? Si vous souhaitez favoriser une culture favorable, songez à ce que les gens souhaitent retirer de leur travail. On peut définir deux grandes catégories d’aspirations.
Kevin Hollis, président de Belmont Health & Wealth, à Dartmouth, en Nouvelle-Écosse, se sert de la signature « Mettez de l’équilibre dans votre vie ». La notion d’équilibre travail-famille est familière à tous, mais les employés recherchent aussi l’équilibre au sein de l’entreprise qui les emploie.
On peut envisager les principaux éléments de la culture d’entreprise en fonction de la santé et de la prospérité. Le volet « prospérité » englobe le salaire, les avantages sociaux, les primes, les cotisations d’épargne-retraite, etc. Ces éléments permettent de combler les besoins de la personne et des membres de sa famille et d’assurer leur sécurité immédiate et future.
Le volet « santé » est toutefois tout aussi important, selon M. Hollis. En plus des avantages sociaux, qui selon lui relèvent aussi du volet « santé », M. Hollis dit que sa propre entreprise met l’accent sur une saine hygiène de vie. Elle les incite à prendre leur santé en main (perte de poids, activité physique, alimentation saine) et organise des cliniques (tension artérielle, vaccins contre la grippe). La société Belmont participe par ailleurs à l’étude menée par la Commission de la santé mentale au Canada sur les normes en matière de santé et de sécurité psychologiques en milieu de travail.
La notion de santé s’étend également à la carrière. Par exemple, l’entreprise favorise une forte collaboration entre les membres de son équipe, elle offre des occasions de perfectionnement et aide ses employés à trouver de nouveaux débouchés dans l’entreprise. Voici comment M. Hollis résume sa philosophie : « Nos employés savent que nous avons leur bien-être à cœur, et nos clients en bénéficient indirectement. »
Les employés ont une autre aspiration essentielle, selon Kandy Cantwell, associée directrice du Montridge Financial Group, à Vancouver. « Il n’y a rien de pire que de se sentir comme un pion », dit-elle.
Pour se sentir motivés, les employés doivent se sentir investis dans la réussite de leur entreprise. Les pratiques courantes des gestionnaires permettent-elles aux employés de comprendre en quoi leur rôle est essentiel? Est-ce qu’on leur demande leur avis et est-ce qu’on en tient compte? On s’attend tous à rapporter quelque chose à son employeur, mais pas nécessairement à jouer un rôle primordial.
« Pour créer une atmosphère de travail favorable, dit Mme Cantwell, il faut tout d’abord veiller à ce que les employés sentent que leur valeur est reconnue. »
En répondant aux aspirations de santé, de prospérité et de valeur, on réussit à créer une culture qui optimise l’enthousiasme, la productivité et la rentabilité de chaque employé.